C’est comme un.e Psy ? Non 😉, pas du tout, même si ces 2 professions s’intéressent au fonctionnement (ou dysfonctionnement) de l’humain. Je dis « pas du tout »… et je dois bien reconnaître que la réponse n’est pas si évidente que ça. Je sais très bien que je ne suis pas psy et je sais bien que je ne fais pas le même métier que les psys, mais de là à l’expliquer clairement et de façon structurée, il y a un pas…que je vais tenter de franchir ! 1er automatisme quand je me lance dans la rédaction de cet article : Robert ! Robert ? Oui, le petit dictionnaire de la langue française : https://petitrobert.lerobert.com/robert.asp. Il ne m’aide pas tellement, pour ne pas dire « pas du tout », je vous épargne donc ses définitions 😉.
Je disais donc que je suis coach, et pas psy. Parlons d'abord du coaching !
Le coaching, c’est quoi ?
J’aime beaucoup la définition que donne Patrick Mesters dans son livre (« Vaincre l’épuisement professionnel », Suzanne Peeters et Dr. Patrick Mesters, éd. Robert Laffont)
Il y définit le coaching comme « un accompagnement qui a pour objet d’aider le.la client.e à développer ses compétences et à trouver ses propres réponses et solutions à ses problématiques professionnelles dans une perspective de développement durable avec une efficacité à long terme ».
« Oui, Isabelle », me direz-vous, « c’est une jolie définition. Mais dans la pratique, concrètement, ça se passe comment, le coaching ? »
Le.la client.e vient avec une demande, un problème à résoudre, un défi à relever, une compétence à développer ou un objectif à atteindre. Et c’est toujours le point de départ du coaching : la demande du.de la client.e.
Pas la demande de sa femme ou de son conjoint.
Pas la demande de sa mère ou de son père.
Pas la demande de sa meilleure copine.
La demande du.de la client.e.
Logique me direz-vous. Oui. Mais non.
La demande du.de la client.e
Je ne vous raconte pas le nombre de mails que j’ai reçus, envoyés par des épouses inquiètes pour leur mari « au bord du burnout ». Certains ont finalement pris rendez-vous eux-mêmes, sans jamais persévérer. Ils n’étaient pas motivés, « ne voyaient pas où était le problème », n’avaient pas le temps ou voulaient simplement cocher la case « j’ai vu la coach, c’est bon maintenant ? ».
Ou de jeunes adultes « envoyé.e.s » par les parents soucieux de leur avenir : « Va voir la coach, histoire qu’elle te remette les idées en place et t’aide à choisir un métier/des études. »
Ou des femmes un peu perdues, lassées d’entendre qu’elles « sont trop gentilles, se laissent trop faire » et finissent pas écouter ami.e.s, compagnon ou collègue qui les encouragent « à aller voir quelqu’un pour s’affirmer un peu ». Alors qu’elles-mêmes ne souffrent pas de la situation, ne se trouvent pas « trop gentilles » et, surtout, n’ont pas envie de s’affirmer.
La demande doit venir de la personne que j’ai devant moi. Il ou elle doit avoir un minimum de motivation pour entamer un dialogue avec moi (et avec lui.elle-même), chercher des réponses, explorer de nouvelles options et se lancer dans l’action.
Car, je ne remets pas les idées en place.
Je ne coche pas de cases.
Je ne pousse pas mes client.e.s à …
Dans le cas du coaching en entreprise, l’impulsion vient parfois du manager ou des ressources humaines, mais le.la client.e « doit » s’approprier la demande pour que le coaching porte ses fruits. Si ce n’est pas le cas, l’exercice est vain et le coaching ne donnera aucun résultat.
Bref, point de départ : une demande qu’on va concrétiser et objectiver au maximum afin de définir ensemble le résultat à atteindre.
2 questions que j’adore poser pour que le client formule son objectif :
« Comment saurez-vous que le coaching porte ses fruits, qu’il est réussi ? »
« Que voulez-vous à la place de votre problème ? ».
Là , vous l’aurez compris : la méthode est fondée sur le dialogue et le questionnement. Je pose de nombreuses questions à mes client.e.s et quand ils.elles ont répondu, j’en pose d’autres (et parfois mes client.e.s s’énervent un peu 😉). A travers ces questions-réponses, je soutiens le.la client.e dans sa réflexion et dans la recherche et la mise en place de solutions qui lui conviennent. SES solutions.
Au fil des questions (et des réponses), le.la client.e se découvre, apprend à se connaître un peu plus, identifie des schémas et des comportements récurrents. Il.elle identifie ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, les stratégies qui donnent des résultats satisfaisants et celles qui lui pourrissent (parfois) la vie.
« Ben oui, comme chez le.la psy », me dites-vous.
Alors, coach ou psy ?Â
Ben non, pas vraiment. Car nous travaillons ensemble sur la situation présente (et problématique) pour que le.la client.e construise lui.elle-même ses solutions pour construire le futur qu’il.elle souhaite vivre (sans les problèmes du présent).
Alors que le.la psy recherche dans l’histoire passée de son.sa patient.e les origines et le « pourquoi » de son mal-être. Cette démarche lui permet de comprendre ce qu’il.elle vit au présent et « répare » en quelque sorte le passé.
En coaching, on se concentre donc sur le « comment faire » pour aller encore mieux, atteindre des résultats ou développer une compétences, et pas sur le « pourquoi » du mal-être traité par le.la psy. Il n’y a parfois même pas de mal-être ni de souffrance quand il s’agit du coaching.
Et dans le « comment faire » du coaching, il y a « faire ». Le coaching invite à l’action en plus de la compréhension. Une fois que le.la client.e a compris ses fonctionnements actuels et qu’il.elle veut une autre réalité future, le passage à l’action s’impose. Il ne suffit pas de savoir « comment il.elle a fait pour être débordé.e » pour que les choses changent et qu’il.elle soit moins débordé.e. Certains comportements et stratégies actuels mènent le.la client.e à être débordé.e et seul un changement de comportement et de stratégie pourra changer cette situation. Donc, action !
Bon, certains.es psys sont spécialisé.e.s en TCC et travaillent aussi le changement de comportement, on en parle une autre fois, ok ?